Samedi 21 juin – L’Écho des platanes
« Beulotte Le village qui dépote »
Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas régné une telle effervescence dans le charmant village de Beulotte, aux confins du Massif vosgien en ce mois de juin.
Chênes, sapins et hêtres affichaient toute leur majesté massive et sombre. Les étangs brillaient de mille feux. Coquelicots, marguerites, boutons d’or et campanules égayaient de leurs couleurs multiples prairies et pâturages. La nature s’était mise elle aussi au diapason de l’événement auquel participait une assemblée nombreuse et si inhabituellement diversifiée
Madame la préfète en habit de cérémonie, veste avec pattes d’épaules et manches brodées et jupe droite bleu marine, la fière toque-tricorne de feutre élégamment posée sur sa chevelure bien ordonnée, et Madame la Maire, ceinte de l’écharpe tricolore, vêtue d’une robe fleurie simple et fluide, sa chevelure châtain clair mi-longue bouclée à peine coiffée, montèrent de conserve sur l’estrade — enfin, plus exactement, sur une planche posée sur deux tréteaux mise en place tôt le matin par les frères René et Jean, les charpentiers du village.
La fanfare « La rebeulotte » entama une Marseillaise surprenante. Il semblait que les musiciens n’avaient pas tous la même partition, assistée du chœur des enfants de l’école primaire Jean Valchamps, plus préoccupés par se mettre les doigts dans le nez que de chanter, sous le regard courroucé de leur instituteur Monsieur Godfrin. Les discussions animées s’interrompirent pour laisser place à un silence quasi religieux, même si en l’occurrence cet adjectif ne collait pas vraiment à l’ambiance laïque de cette journée extraordinaire. Après les discours d’usage et un tantinet ennuyeux de la représentante de l’État relatant son indicible joie d’être présente en ce grand jour, l’édile local Annette Walter prit la parole d’une voix assurée, et après les remerciements dus à la Préfète, s’adressa à ses chères Beulottaises et chers Beulottais leur rappelant combien cette journée exceptionnelle était importante pour eux, pour elle, pour leur beau village de Beulotte.
« L’Écho des Platanes » :
Madame la maire, pouvez-vous nous rappeler l’origine de ce projet ?`
Annette WALTER :
« Il y a trois ans, lors d’un Conseil municipal, j’ai proposé que notre village participe à un forum international organisé chez nos cousins Québécois, dont le thème était Villages ruraux, villages jumeaux. Un mois plus tard, je m’envolai pour découvrir Saint-Antoine de Tilly ce joli village québécois, qui allie charme, quiétude et modernité, au bord du Saint-Laurent, où avait lieu ce symposium. J’y ai rencontré un certain nombre d’homologues venus de tous les continents avec le même objectif en tête : le jumelage de son village. Certains participants avaient eu l’idée et l’autorisation d’installer un stand pour « vendre » son village et surtout ses spécialités culinaires… un peu arrosées et j’avoue qu’après avoir goûté force poutine et cidre glacé, kaldou et soum–soum, barramundi et VB [Ndlr bière Victoria Bitter], bortsch et vodka, mon attention commençait à se diluer, un peu si je puis dire, quand je fus abordée par une charmante jeune femme qui m’invita sur son stand. Et là, ce fut le coup de cœur pour Namsan-Ni.
« L’Écho des Platanes » :
Namsan-Ni ?
Annette WALTER :
C’est un charmant petit village sud-coréen, à côté du Tong-iljeon, au pied de la montagne Namsan et au milieu des rizières. Le paysage était absolument splendide du moins, ce que la vidéo en montrait sur le stand m’a paru paradisiaque. Et l’accueil de cette hôtesse si… reposant ! En fait J’étais reçue par Madame La Maire de Namsan-Ni, Ha-Neul Lee, elle était à cette heure-là de permanence sur le stand, et m’a proposé avec beaucoup de gentillesse de m’asseoir sur un coussin posé à même le sol et a déposé sur la table basse une tasse de thé parfumé au jasmin !
Ha-Neul LEE (traduite par Cho Mong) :
À vrai dire, j’ai eu pitié d’elle, je l’avais vue ne pouvoir refuser les nombreuses dégustations. Et puis son allure directe et volontaire, son sourire, ses yeux vifs, bref sa personne tout entière m’ont convaincue que j’avais en face de moi ma « jumelle », que nous étions le Yin et le Yang. Une intuition irréfragable qui s’est totalement confirmée par la suite. Elle me fit voir sur son portable une vidéo de Beulotte, ce village aux confins du Ballon d’Alsace, ce fut pour moi aussi un coup de foudre immédiat. Cependant trois années ont été nécessaires, entre les tracasseries administratives et la barrière de la langue, pour parvenir à ce grand jour.
Annette WALTER :
Oui notre pugnacité, la confiance de nos administrés, notre belle amitié aussi, sont enfin récompensés. 감사합니다 (gamsahabnida) Ha-Neul !
Ha-Neul LEE
Merci à toi Annette !
Interview recueilli par C.D.
Ainsi en ce 21 juin, sous un soleil ardent, Beulotte le fier village franc-comtois reçut le lointain village sud-coréen Namsan-Ni. Toute la commune était en fête parée de ses plus beaux atours, les balcons et la place étaient abondamment fleuris, des guirlandes étaient accrochées dans la Grand-rue pour recevoir la délégation coréenne menée par madame Ha-Neul Lee, pour l’occasion en habit traditionnel, le hanbok, où le chatoiement des couleurs vives se reflétait sur l’élégant tissu soyeux, sa longue natte noire tressée d’un ruban blanc se balançant au rythme de ses pas mesurés. Elle rejoignit sur l’estrade Annette Walter. Silence. La foule retint son souffle, les Nez longs comme les Yeux bridés. Émues, les deux maires déclarèrent officiellement Beulotte et Namsan-Ni villages ruraux, villages jumeaux, se serrèrent chaleureusement la main puis s’embrassèrent. Des hourras et des mansé fusèrent, des bérets et des gat volèrent, l’Occident et l’Orient étaient en liesse ! Puis, tous se dirigèrent vers la place Jeanne d’Arc, rebaptisée pour l’occasion place Ha-Neul & Annette où était dressé un gargantuesque buffet. Des effluves surprenants se répandaient, le fumet des saucisses de Morteau, l’arôme de la cancoillotte, du munster au cumin, se mêlaient aux bouquets des épices du kimchi, des piments du Bimbimguksu ou du Jjampong. La bière locale La Savoureuse ravit autant d’amateurs que la bière coréenne Hite. Soudain, Annette siffla entre ses doigts pour demander un peu d’attention, offrit un verre de vin de paille à son amie Ha-Neul, en retour celle-ci lui tendit un verre de soju, elles trinquèrent en français et en coréen à leur amitié et à ce jumelage rural unique et exceptionnel annonçant avec entrain les festivités ouvertes. Fourchettes et baguettes cliquetèrent. La journée s’annonçait longue et joyeuse…
La délégation beulottaise a donc une belle année devant elle pour préparer son voyage à Namsan-Ni et y célébrer à son tour les villages ruraux, les villages jumeaux… mais ça c’est une autre histoire !
C.D
!!! Zazie6454 a depuis écrit une fin alternative !
La voici à partir de « cliquetèrent » en rouge ci-dessus :
Puis les réjouissances roboratives laissèrent place après une omelette norvégienne monumentale engloutie par une assistance euphorique, au championnat unique au monde : absinthe vs soju. Les deux maires, entourées par un public hilare et enthousiaste, s’assirent l’une en face de l’autre, à une table de bistrot où étaient rangés une kyrielle de petits verres pleins d’un liquide vert pomme pour les uns et clair pour les autres … Un coup de corne de brume retentit et à une vitesse incroyable, les deux femmes avalaient leurs verres, les reposaient puis recommençaient sous les encouragements de la foule en délire. Au coup de sifflet final, Annette et Ha-Neul posèrent conjointement et bruyamment leurs derniers verres, s’essuyèrent la bouche du plat de la main, se redressèrent tant bien que mal et levèrent les bras en signe de victoire ! Soju et absinthe étaient à égalité en signe de fraternité ! Quelle descente ! Quelle ambiance ! Les Francs-comtois se mirent à faire la chenille, et le plus incroyable fut lorsque les Coréens entamèrent une Gangnam Style déchainée, rapidement rejoints par toute l’assemblée. La soirée ne faisait que débuter…
La délégation beulottaise aura bien besoin d’une année entière pour préparer son voyage à Namsan-Ni et surtout s’entraîner au prochain championnat de karaoké non-stop… mais ça c’est une autre histoire ! C.D.
J’aime beaucoup ta manière d’écrire que je trouve recherchée, avec un vocabulaire fourni et bien trouvé. L’idée du texte est originale mais je n’ai pas trop accroché, peut-être que j’attendais plus d’action ou une chute aussi originale que le thème.
Une belle originalité en effet, dans la façon de raconter, dans le thème choisi, dans la description des personnages.
Cette fois encore je rejoins l’appréciation de Molly, je suis un peu déçue par la chute, j’attendais quelque chose de plus percutant, mais ça n’enlève rien à la qualité du texte.
Fameuse trouvaille ce Beulotte et re. C’est drôle, plein d’humour, très bien écrit et décrit. On y est et on entend bien les flonflons de la fête.
De la Franche-Comté à la Corée en passant par le Canada, cela fait voyager en effet. Comme le dit Francis, c’est l’effet confinement ?
Moi aussi je m’attendais à une fin plus tonique. On retrouve bien là le casse-tête des chutes… En tout cas, un texte agréable à lire (on visualise bien).
J’ai lu ce texte avec plaisir. Il nous transporte lui aussi un peu hors de notre quotidien ,sous le soleil. J’admire la description des pesonnages. Pas vraiment besoin de photo pour les imaginer. L’écho des platanes a fait une très belle interview et ne manquera pas j’en suis certaine de relater le voyage de la délégation beulottaise à Namsan-Ni …
Merci pour ce bon moment de lecture.
Suite aux remarques tout à fait justifiées sur la chute , j’ai réécrit la fin , à partir de cliquetèrent (et non liesse), merci Francis pour cet ajout bien tardif de ma part !
Arrgh, je corrige. Je l’avais fait rapidement à un moment où je devais partir…
J’ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé le fait que cette nouvelle nous soit contée à travers un article de presse régionale, c’était surprenant, et rafraîchissant, je trouve. La poésie de ce nom, L’écho des platanes, m’a d’ailleurs beaucoup touchée. Et l’histoire d’amitié entre ces deux femmes si différentes, ainsi que les dynamiques qu’elle a fait naître entre deux lieux et leurs habitant.e.s, aussi. Bref, c’est l’utilisation de la consigne d’inventer des histoires à ces visages d’inconnu.e.s inexistant.e.s la plus intéressante que j’ai trouvé la plus émouvante, de toutes !
Pour pinailler un peu cependant, j’ai trouvé dommage le cliché un peu exotisant du yin et du yang mais j’ai surtout buté sur « les yeux bridés » (pour moi, ce n’est pas équivalent aux nez longs dans le sens où il n’existe pas de racisme attenant). Je pense aussi que la mention du Gangnam Style (merci de me l’avoir mis dans la tête :p ) dans la fin alternative était superflue, en ce sens 😉
merci beaucoup pour tes commentaires @Slava en ce qui me concerne il n’y a pas de connotation raciste dans Nez long et Yeux bridés, c’est une description physique mutuelle avérée. L’utilisation des clichés est volontaire , c’est une journaliste locale , jamais sortie de ses Vosges natales qui raconte 🙂
@Betty @Cemap @Moly @Ktou14 vos remarques sur la fin de mon récit étaient absolument fondées du coup j’ai réécrit la fin à partir de » Fourchettes et baguettes cliquetèrent… »j’espère qu’elle vous plaira mieux !
J’ai bien compris ton intention, mais je pense que pour cet article C.D se serait pris une volée de bois vert pour avoir décrit la délégation coréenne de la sorte. Car au-delà de cette volonté de description mutuelle, il y a hélas des réalités sociales qui ne sont pas aussi roses qu’un humanisme bisounours qui ne voit pas les couleurs 😉
Pour l’utilisation volontaire de clichés, je me suis en effet demandé si ce n’était pas un choix conscient, et ça se tient, dans ce cadre. Merci d’avoir répondu !
Je viens de prendre connaissance de la nouvelle fin de ta nouvelle, et il est vrai qu’elle me plait davantage que la première. Ce concours de dégustation de petits verres qui se transforme en beuverie monumentale m’enchante. C’est très visuel en prime !
On a bien fait de te dire que la chute pouvait être remaniée, et c’est sympa de ta part de t’y être livrée.
Ah oui, cette fin est beaucoup plus dynamique!
Une chronique rurale bien amusante et bien troussée, des personnages amusants, et qui fait voyager en Asie, ce qui n’est jamais à refuser. Cela étant, je vais faire mon ch… :
aux confins du Massif vosgienIl se passe que je donne à Paris des stages longs pour des gens qui écrivent des romans noirs / polars. Et on passe en revue tous les « outils », les « gimmicks » du genre. Dans les outils du genre il y a l’usage de l’article de presse inséré dans un roman, une nouvelle (c’est courant. Il y en a plein par exemple dans les bouquins de John Le Carré pour citer un des plus célèbres), aussi je fais aux stagiaires une petite formation ultra rapide sur la construction d’un article de presse (même si presse locale le plus souvent écrit bien moins bien que ce que Zazie a fait), d’un portrait de presse, d’une interview. Il se passe en effet que le lecteur -le grand public- qui même s’il n’est pas du tout au fait de la façon « normée » qu’il convient d’écrire en tant que journaliste, a intégré inconsciemment, par habitude de lecture et imprégnation le « style journalistique ». Si dans une fiction on reproduit un article, il convient (même avec style et panache, et vocabulaire que souvent les journalistes n’ont pas) donc d’utiliser les règles, au moins de structure (c’est comme faire parler un personnage « jeune », si on ne sait pas faire, ça sonne forcément faux) ; le principe de réalité jouant beaucoup dans l’illusion que veut communiquer l
Aussi même cet épatant Écho des Platanes, et même s’il est du trou du fond de Beulotte, n’écrirait pas vraiment (— je parle de structure toujours, hein, pas de vocabulaire— ) comme l’a fait Zazie. L’introduction reprendrait les 5 W (« Qui, quand, quoi, où, quand comment ») et cela donnerait un truc genre : « Hier samedi 23 juin, à Beulottes, Mmes la préfète et la maire Annette Walter ont célébré le jumelage avec un village corréen. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas régné une telle effervescence dans ce charmant bourg aux confins du massif vosgien. On fut même très surpris… » (5 W + « l’angle », soit l’annonce de ce qu’on va trouver / de comment l’article va aborder le sujet). Ensuite, il faudrait reprendre la structure (informations en pyramide inversée, du plus important au moins important), etc. (Je passe) C’est une restructuration du texte sans qu’on ne change quoi que ce soit au style et au vocabulaire. Mais il y a des « attendus ». Et alors on obtient un meilleur effet. De la même façon, l’interview, avec strictement les mêmes éléments ne serait pas restituée ainsi. Je chipote, mais c’est parce que le job consiste à faire de l’illusion, à recréer un réel. Et si parfois on n’est pas dans les clous, le lecteur voit en lisant qu’on est dans un texte qui veut faire genre, on n’est moins transporté dans la réalité alternative du texte, on perd en charme, en illusion.
Enfin la chute (la nouvelle chute est mieux. Elle m’a rappelé le concours de verre de gnôle entre Indiana Jones et une Thibétaire dans je ne sais plus quel épisode). Cela aurait pu être bien plus déjanté (en développant, la fin c’est l’acme, c’est l’apothéose), tout en conservant au 3/4 l’excellent et discrète ironie piquante déjà présente dans le texte. C’est-à-dire la cérémonie qui part en vrille totalement (j’ai vécu une chose comme cela en Chine à cause des toasts qu’on s’est portés mutuellement durant des heures, cela a finit de façon délirante) et tout le monde, après le chaos qui se tombe dans les bras (par exemple). En fait, encore une histoire de promesse faite par le texte : si cela retombe lors de la la chute trop sage, on déçoit, on n’arrive pas pas à la hauteur attendue, installée au fil du texte. En somme c’est un texte, si je puis me permettre, à saluer pour l’exotisme, l’idée, l’humour… Mais je pense qu’en le reprenant de façon serrée, quant au « style journalistique » en osant frapper plus burlesque avec lq chute (il y a tous les ingrédients pour cela, déjà posés), ce serait bien mieux… On aimerait temps les voir ces images du Gnamgnam style, les villageois effarés… Mais ça s’arrête là alors qu’on s’attendait à rire encore davantage…
Qu’en pensez-vous ?
le premier Indian Jones et les Aventuriers de l’Arche perdue,dont j’avoue je me suis totalement inspiré !
En fait pour répondre à tes remarques tout à fait justes, je n’avais pas au départ prévu d’écrire un article de journal…je ne parvenais pas à mêler les dialogues et les récits ,ça m’a sauté aux yeux en lisant mon journal mercredi matin pour l’interview ! Malheureusement comme d’habitude (mauvaise) je ne sais pas faire de plan, j’écris au fur et à mesure que mes idées viennent. Je me suis attachée à ne pas dévoiler tout de suite le jumelage pour créer un peu de suspens ce qui effectivement ne correspond pas à un article de presse !
Je note consciencieusement les 5W pour une prochaine fois.
Oups, tu as dû lire une version non terminée de mes commentaires. J’ai publié sans avoir fini de rédiger. (C’est fait maintenant).
Et enfin pour les personnages en photos : très bien. La maire a un côté malicieux… Très adapté. Bien vu.
essai number three:)
Au coup de sifflet final, Annette et Ha-Neul posèrent conjointement et bruyamment leurs derniers verres, s’essuyèrent la bouche du plat de la main, se redressèrent tant bien que mal et levèrent les bras en signe de victoire : Soju et Absinthe étaient à égalité en signe de fraternité ! Puis elles s’écroulèrent dans les bras l’une de l’autre, se tordant de rire dès qu’elles se regardaient ! Incapables de descendre de l’estrade, elles sautèrent ensemble dans le public compact qui les réceptionna de justesse en criant olé ! Quelle descente ! Quelle ambiance ! Les Francs-comtois se mirent à faire la chenille, et le plus incroyable fut lorsque les Coréens entamèrent une Gangnam Style endiablée, avec en cheffe de fil Ha-Neul, qui avait relevé sa longue jupe traditionnelle, et sous les yeux ébahis des autochtones, ceux-ci ne voulant pas être en reste, organisèrent rapidement un immense Paquito sous les directives de Xabi un ancien rugbyman basque à la retraite à Beulotte , et s’asseyant par terre les uns derrière les autres, se balançant d’avant en arrière plus ou moins de manière coordonnée, les bras levés ils étaient prêts à recevoir la première personne qui se jetterait sur eux, et c’est bien sûr Annette qui se lança suivie de Ha-Neul , puis chacun voulut se jeter à son tour, on assista à un méli-mélo de bras et de pieds , de rires jusqu’à l’écroulement de toute la file. Tard dans la nuit, les deux maires continuèrent à rivaliser dans la joie et la bonne humeur, entrainant la population dans leur délire amical pour finir par un KO simultané et radical, sous une voute céleste magnifique.remplie de ronflements étrangement universels !
Du haut de leur chêne, seules étaient stoïques les hulottes de Beulotte, le village qui dépote…vraiment ! C.D.
De mieux en mieux Zazie, je vote pour cette fin délirante. Ne cherche plus, tu es au top !
c’est sympa merci à toi Betty !
J’adore ! Ça change tout. Bravo.
Ah oui, c’est bien. C’est le film « La party » avec Peter Sellers quand ça finit en gros délire ; ttout le monde, dont un éléphant, dans la piscine. Ça dépote à Beulotte !
Je n’ai pas pris le temps de l’écrire, mais très bien ce relookage de site 🙂
Ça dépote à Beulotte ! excellent je le garde comme titre 🙂
Un texte radicalement différent sur le fond et la forme par rapport aux autres. C’est inattendu et agréable. Joyeux mélange des cultures. Merci.