« Ah c’est drôlement bon, merci Papaaaa » me chantonnait alors mon petit Léo, 4 ans à peine, lapant goulûment et avec une singulière obstination les ultimes ornières de bouillon dans son bol, celles qui ont échappé aux raclements de sa cuillère. Par la suite, à l’aide d’un quignon de pain il se mit à frénétiquement lustrer son plat parachevant ainsi l’opération nettoyage. Près de son bol, une autre assiette qui quelques minutes auparavant contenait une viande grillée avait elle aussi été minutieusement briquée.
« Ce qui est chouette avec toi Léo c’est qu’après que tu as mangé, pas besoin de laver les assiettes » dis-je d’un air emprunté l’air de revendiquer, à la manière d’un effroyable usurpateur, la paternité de ce trait d’esprit pourtant vieux comme le monde. En tous cas, auprès d’un enfant de quatre ans, cela fait son effet car tous les soirs, à l’écoute de cette phrase, Léo est pris du même fou rire et se bidonne tellement qu’il manque à peine de tomber de sa chaise. Dans ces moments là, je m’efforce généralement de rire avec lui, sans doute cela renforce-t-il notre complicité ? C’est donc comblé – la panse pleine et le sourire aux lèvres- qu’il se jette dans mes bras et se laisse porter jusqu’à sa chambre, où je lui raconte une histoire, puis nous faisons le dernier gros bisou avant d’éteindre la lumière.
Si mon petit Léo se délecte tant de mes plats, c’est que chez moi, le dîner est un moment à part. Il obéit à un rituel immuable, long généralement de plusieurs heures. Cela commence systématiquement par un passage sous la douche. Il est en effet inconcevable de se retrouver aux fourneaux sans une hygiène corporelle irréprochable. Par conséquent, une fois lavé au gel douche, je m’enduis le corps d’une solution antiseptique que je laisse de longues minutes avant de rincer. Tant pis si cela me brûle la peau. J’entreprends par la suite de me raser traquant méticuleusement à l’aide de mon miroir le moindre poil subsistant sur ma tête ou mon visage afin de lui asséner un coup de rasoir à la lame acérée. Sorti de la douche, me dirige en tenue d’Adam vers le fond de ma chambre où se trouve une porte électriquement verrouillée. Je compose alors sur le petit clavier qui se trouve sur le mur le code d’entrée et quelques secondes plus tard j’entends le déclic qui marque la désactivation du verrouillage. Je pousse alors la porte et débouche sur une chambre froide à la lumière des néons se reflétant sur les murs blancs peints à la chaux. Y sont suspendus à leurs cintres sur une seule et même tringle une dizaine de costumes gris anthracite disposés en rang d’oignons. Il en est de même pour les chemises alignées sur une tringle voisine. À voir leur aspect neuf sous les sacs en nylon transparents qui les enveloppaient, on pouvait aisément deviner que tous ces vêtements n’avaient jamais été portés. Ils le seront d’ailleurs qu’une seule fois, on ne transige pas avec l’hygiène.
Il paraît que la température de la pièce est idéale pour empêcher la prolifération des acariens et autres bactéries pouvant prendre naissance dans les tissus. Je me saisis du premier costume de la file ainsi que de la première chemise et retourne dans ma chambre pour les enfiler après avoir revêtu des sous-vêtements sortis de mon placard eux aussi dans leurs emballages d’origine. Je parachève mon opération habillement par mes chaussures et ma ceinture après m’être assuré de leurs brillance. Si celle-ci ne me satisfait pas, je sors immédiatement ma trousse de cirage pour remédier à cette intolérable situation frottant avec la même frénésie que mon fils quand il son frotte bol de bouillon jusqu’à ce que ça brille. Je m’attaque enfin au nouage de la cravate, une opération que je dois généralement répéter 5 à 7 fois avant d’avoir un nœud satisfaisant mes critères de perfection. Je peux alors m’atteler au choix du morceau de viande à cuisiner parmi la dizaine qui sont dans ma chambre froide suspendus aux crocs de boucher. Je les scrute généralement longuement prenant le temps d’admirer leurs formes et leurs couleur et d’humer leur parfum entêtant. Je décroche le morceau qui a fini par avoir ma préférence, le recouvre d’un torchon afin d’en retirer l’humidité et emmaillote le tout dans un film plastique. Je me dirige par la suite vers la cuisine après avoir verrouillé la porte de la chambre froide et pose la viande emballée pour la laisser décongeler à température ambiante. Entretemps, je me dirige vers un placard où sont parfaitement empilés des dizaines de tabliers de cuisine noirs encore sous cellophane. Je m’empare alors de celui au sommet de la pile, le dépiaute et l’enfile aussitôt par-dessus mon costume. Dans l’armoire voisine, se trouvent des charlottes, j’en prends une au hasard et la fixe sur ma tête puis recouvre le tout de ma toque fétiche. Enfin, dans la troisième armoire se trouvent des boîtes en carton qui, identiques aux boîtes de mouchoirs, contiennent des gants en latex desquels j’habille aussitôt mes mains.
C’est à ce stade que depuis quelques jours, je me trouvai obligé de faire une entorse à mon cérémonial. Alléché par les odeurs émanant de la cuisine lors de la préparation, Léo me demandait sans relâche depuis déjà plusieurs jours d’assister à la préparation. Si j’avais réussi les premières fois à réfréner ses ardeurs en jouant sur sa crainte révérencielle, j’avais très vite senti que, sa curiosité allant crescendo je ne serai pas en mesure de la contenir pendant bien longtemps. Il finirait tôt ou tard par faire une irruption intempestive en pleine préparation … Par conséquent et afin de prévenir ce scénario catastrophe j’avais agréé quelques jours auparavant le fait qu’il assiste à la première étape de la préparation, à savoir, le travail des assaisonnements. Si transmettre à mon fils mon savoir-faire si durement acquis était d’une importance cardinale, j’étais convaincu que chaque chose devait se faire en son temps.
« Alors Léo, qu’est-ce que j’ai dans la main ? »
– Euh … une tête d’ail ? » se hasarda-t-il à demi-mot
« Tout à fait et qu’est-ce que j’en fais ? »
– Bah tu l’ouvres pour retirer les gousses »
– Très bien ! Et comment ? »
– Bah tu prends le couteau et tu coupes la partie d’en bas »
– Bravo Léo ! Et puis qu’est-ce que je fais des gousses ? »
– Tu les essoques ! » assèna-t-il avec un étonnant aplomb
« Ecosse tu veux dire ? »
– Oui enfin tu m’as compris Papa » dit-il exaspéré
« Ah non Léo si tu veux être un grand cuisinier un jour, il faut que tu connaisses les bons mots ! » dis-je passablement énervé, « la cuisine est une chose trop sérieuse pour que l’on se permettre de telles approximations » poursuis-je en montant le ton
« Oui Ppa ! » dit-il d’un air résigné
« Allez prends 5 gousses et moi je prends cinq autres et on voit qui va les écosser en premier ? »
– D’accord ! »
« Mais fais attention, les épluchures vont dans la poubelle ». L’hygiène toujours l’hygiène
« Oui Papa »
– Allez 1, 2 … Go ! »
« Léo, regarde moi, j’ai fini et toi tu n’as même pas encore écossé une gousse tu sais pourquoi ? Moi je t’ai vu faire, tu as passé tout le temps à regarder la viande n’est-ce pas ? » demandai-je doctement.
« Bah … oui, désolé Papa ». Il a dit cette phrase avec un air contrit si attendrissant que j’ai passé outre ses errements. Il faut dire que je pouvais le comprendre car enveloppé dans son chiffon opaque qui le soustrayait aux regards indiscrets, le morceau avait de quoi intriguer un petit enfant. Si l’on ajoutait à cela l’injonction paternelle de ne pas s’y approcher, cela en faisait un objet nimbé de mystère qui ouvrait la porte aux hypothèses les plus folles dont est capable l’imagination enfantine.
« Bon ce n’est pas grave, donne, je vais t’aider ». Le ton s’était voulu désormais rassurant.
« Bon ensuite Léo qu’est-ce qu’on fait ? »
– On les coupe »
– Oui mais comment ? »
– Bah, comme ça »
– Comment on appelle cette coupe ? »
– Bah, euh, ze sais plus … » chuinta-t-il désespéré
« On les coupe longitudinalement et pourquoi fait-on cela ? »
– Pour enlever le bul ? »
– On dit le bulbe Léo, et pourquoi doit-on enlever le bulbe ? »
– Bah pour que ça sente pas ! »
– Bravo, tout à fait »
Je posai alors les gousses écossées sur un billot et entrepris de les sectionner dans le sens de la longueur à l’aide d’un opinel que la petite taille rendait parfait pour des tâches requérant une certaine précision. Je me débarrassai par la suite des bulbes malodorants.
« Et maintenant c’est le tour de quoi ? »
– Bah … ah oui les oignons »
– Non Léo ce ne sont pas des oignons ce sont des … »
– Euh, oui, ze sais, des Salottes »
– Des échalotes Léo et on les …»
– Zéplusse »
– Bien, puis on les … »
– Ciselle »
À leur tour les échalotes étaient couchées sur la planche à découper et, d’un geste machinal je les réduisis en fines bandelettes de largeur parfaitement identique à l’aide d’un couteau japonais parfaitement aiguisé.
« Bravo ! Ensuite ça c’est du …»
– Pézil ! »
– Du persil Léo de persil en botte et qu’est-ce que Papa va faire avec »
– Il va ciselle aussi ! »
– On dit ciseler, Léo. Papa va ciseler le persil »
En effet en quelques secondes la botte de persil connut le même sort que les échalotes.
« Bon Léo on a l’ail, les échalotes, qu’est-ce qu’il nous manque »
– Bah, thym et laurier »
– Super, tu vois cette fois-ci tu l’as bien prononcé dès la première fois »., dis-je en laissant transparaître pleinement ma satisfaction afin de l’encourager
« Et là j’ai mon ? » poursuivis-je
« Bouquet garni »
– Bravo Léo ! » Là encore, j’exprimai ostensiblement ma satisfaction dans un but pédagogique, j’en profitai alors pour me baisser vers lui et lui dire d’un air entendu « bon, maintenant Papa va continuer à préparer le dîner pendant que toi tu vas jouer dans ta chambre, mais avant tu vas faire un gros gros bisous à Papa »
Il ne se fit alors pas prier, s’agrippant à mon coup et déposant sur ma joue un de ces baisers baveux dont seuls les petits enfants ont le secret.
À la seconde où Léo disparut de mon champ visuel toute marque de chaleur et de tendresse disparurerent à leur tour de mon visage pour laisser la place à un regard froid et dépassionné. Sans perdre une seconde, j’ouvris un tiroir et en sortis impétueusement ma mallette à couteaux. Même si cela faisait des années que je les utilisais, la vue de ces ustensiles exerçait toujours sur moi la même fascination. Comme à chaque fois, je restais à les contempler de longues secondes, presque hypnotisé. J’admirais alors la perfection de leurs lames que je m’étais employé sans relâche à entretenir pendant toutes ces années avec un succès dont témoignait leur efficacité ainsi que leur éclat qui, malgré leur âge était resté intact par mes soins. On aurait dit à s’y méprendre qu’ils avaient été achetés hier ! Je les couvai d’un regard empreint d’une fierté paternelle. Je les avais tant choyés, tant bichonnés, que je connaissais comme personne leurs caractéristiques morphologiques : ceux dont la lame était légèrement dentelée ou complètement lisse, ceux dont l’aspect était fin ou au contraire épais, ceux de petite taille et ceux de grande taille … Je connaissais également leurs usages : celui qui pénètre dans la chair comme dans du beurre, celui qui fait craqueler les croûtes et surfaces dures, celui qui fait céder les tendons les plus rebelles, ou encore celui qui, délicat, est efficace sur les surfaces molles. Tout cela sans oublier le secret derrière leur effet de jouvence, le fusil. Je m’emparai du couteau à légume à la lame pointue et busquée et me dirigeai vers la viande. Je fis alors d’un geste sec une estafilade sur toute la longueur du film enroulé ce qui me permis de facilement le retirer. Je retirai également le torchon mettant à nu le morceau de viande totalement décongelé. À la vue de la chair sanguinolente mon regard sombre jusque-là s’illuminait aussitôt arborant des reflets chatoyants.
Commenca alors un jeu de découpe, avec des gestes qui, à force de répétitions étaient devenus une seconde nature. Je conjuguai avec brio la rapidité et la précision chirurgicale. Ah ! Quel plaisir de sentir mes lames inciser, dépiauter, trancher, sectionner, tailler. Le geste est parfois lent et parfois rapide, parfois doux et parfois sec mais toujours minutieux et parfaitement maîtrisé. En revanche s’il est un point sur lequel je suis intransigeant, c’est que rien ne doit se perdre : certaines parties devront être cuites à la poêle, d’autres mijotées à petits feux dans la cocotte, les carcasses serviront, avec le bouquet garni, à faire un bouillon.
C’est pour cela qu’une fois la viande équarrie, j’allumai le gaz sous les plaques de cuisson et fis grésiller un morceau de beurre dans la poêle où je fis dégorger les échalotes et incorporai ail, thym et laurier. Je déglaçai par la suite le tout au vin blanc et rajoutai finalement une pointe de crème fraîche pour l’onctuosité, jusqu’à obtenir un mélange consistant qui allait servir de base au bouillon ou à la sauce de ma viande poêlée en fonction de mon choix de cuisson. Ce point-là a toujours été pour moi un dilemme. Je regardai les morceaux posés devant moi, et là j’hésitai : cuisson sur le coffre ou à l’étouffée ? Viande croquante ou viande fondante ? Et pourquoi pas au four à basse température, elle conserverait alors toutes ses saveurs ? Ce n’est généralement qu’au bout de longues minutes de réflexion que je parvins enfin à me décider. Cela marquait la fin de mes tourments. Une fois la viande cuite, je posai ma touche finale : du persil, quelques tours de moulin à poivre et quelques pincées de gros sel et le tour était joué !
Lors de mes moments de plus en plus rares de lucidité, je me disais que, jusque-là, tout allait bien, cette routine semblait contenter Léo mais j’ignorai jusqu’à quand cela pourrait durer. Il fallait dire qu’il n’avait que quatre ans et le plus clair de son évolution était à venir, il s’agissait là d’un point majeur d’inquiétude. Même à cet âge, il m’avait désarçonné plus d’une fois avec ses questions empreintes de naïveté enfantine. Par exemple, en plein milieu du repas il m’avait demandé : « Dis Papa, pourquoi est-ce qu’il n’y a zamais de légume pour accompagner la viande ? » Je l’avai alors fixé dans les yeux avec une rage telle qu’elle était parvenue à le dissuader pour de bon de poser à nouveau cette question. Il y eut également hier soir où, au moment de lui faire le dernier baiser avant qu’il ne s’endorme, il m’avait sorti de sous son oreiller un morceau de bracelet de montre et m’avait dit « regarde papa z’ai trouvé ça dans la viande auzourd’hui c’est marrant c’est comme celui que Mémé elle mettait autour de son poignet »
« Mais non ça vient de chez moi ; j’ai dû le perdre en préparant le plat ». Je tentai alors d’avoir l’air autoritaire, afin de couper court à la discussion.
« Bah, non, papa, tu mets pas de montre, toi » m’assèna-t-il avec la candeur de ses quatre ans
« Écoute Léo. Tu commences à m’énerver. Dors. On verra ça demain » avais-je dit en tentant de contenir la rage suscitée par ses paroles.
« Ok Papounet chéri. Au fait Mémé… Quand est-ce qu’on va la voir ? »
– Mémé est partie en voyage je ne sais pas si elle reviendra un jour bon va dormir maintenant. On parlera de tout cela demain, veux-tu ? Allez bonne nuit mon amour»
– Bonne nuit mon Papounet Chéri »
Si à ce moment là la lumière de la chambre avait été allumée, sans doute aurait-il perçu le sourire sardonique qui s’était dessiné sur mon visage.
Photo credit: stijn on Visual hunt / CC BY-NC-ND
Plusieurs réflexions sur ce délicieux texte angoissant, « malaisant », comme disent les jeunes actuellement.
– On sent l’auteur jubiler, notamment dans le souci du détail maniaque (ce qui colle en plus au personnage). C’est réussi ; cela ajoute au plaisir du lecteur. On est en jubilation et tension. C’est une sorte de douce torture, de suspens.
– Le contraste marqué et bien vu entre l’innocence extrême de l’enfant et ce qui se joue. Comment rendre très vite le déroulé d’une recette, à cause de ces détails et dialogues étirés aux maximum, totalement crispant car on se doute d’un beau problème dès le début. C’est de l’humour noir porté au plus loin.
– La figure du père-ogre assassin maniaque (qui m’a rappelé American Psycho de Brett Easton Ellis. Le monstre sanguinaire et froid, clinique dans ses actes, porté à un point de quasi irréalité y est aussi un maniaque des restaurants et de la cuisine très élaborée).
– Le non-dit qui court jusqu’à la chute, qui ne dit rien. Impeccable : c’est le lecteur qui fait le boulot d’imagination.
Reste toutefois qu’il y avait des problèmes dans le texte original. Une grande pagaille, si je puis me permettre dans l’usage des temps : présent de narration, passé, imparfait… On passait parfois de l’un à l’autre d’un coup sans toujours de cohérence. J’ai pris sur moi de repasser la plupart du texte à l’imparfait, passé composé, etc. J’ai laissé au présent de narration ce qui est intemporel dans le personnage, ses manies, ses actes et j’ai donc passé à l’imparfait (de narration) ce qui relève de l’instant de la fiction. J’espère ne pas en avoir oublié ou m’être planté. Ce genre de problème a une explication simple à mon avis : emporté dans son amusement créateur, sa jubilation et son plaisir de bâtir sa torture pour le lecteur, l’auteur ne voit plus ses concordances de temps. En général un brusque passage au présent, je trouve, trahis le moment où l’auteur incarne son personnage ou la situation utto en écrivant, soit écrit sous l’arrivée fluide de ses pensées. Cela arrive à tout le monde et c’est, quand on est l’auteur, parfois difficile à repérer, même rétrospectivement.
J’ai beaucoup aimé le début du texte, la maniaquerie du personnage, le vocabulaire précis et original, on suit les gestes du « boucher » avec fascination et inquiétude, ce que la présence de l’enfant accentue. Il y a quelque chose de cinématographique dans l’histoire, un peu dans l’esprit de « Dexter », (même si je connais mal cette série). Cependant, j’avoue avoir été un peu déçue par la fin. J’ai eu un peu l’impression d’un déjà vu ou lu ou entendu…je ne sais pas où mais la chute m’est apparue familière …Bien sûr, je ne sais pas comment l’histoire aurait pu finir autrement mais le bracelet de Mémé m’a laissée sur ma « faim ».
Moi qui ne suis vraiment pas carnivore, je n’ai pas été déçue! Je me suis concentrée (j’ai essayé en tout cas pour ne pas être emportée par l’ecoeurement) sur la construction du texte et sur l’angoisse grandissante qui m’a conduite à l’horreur finale… mémé est passé à la casserole ! Bravo en tout cas pour cet imaginaire effrayant
Glaçant! Comme une chambre froide..
Brr…encore plus je trouve avec la présence du petit si proche. Et pour qui, rétrospectivement, on a peur. S’il en a été capable avec mémé (et je ne m’y attendais pas. A mémé je veux dire. Quelqu’un, oui, mais mémé!), de quoi sera-t-il encore capable??