» Ça te dit, on fait un feu ?
– Pourquoi pas ?… On se croirait dans un véritable château. Et t’as vu ces chenets à tête de lion ? J’ai jamais vu ça nulle part. »
La femme était revenue du jardin, les bras chargés de bois mort.
« C’est dingue ce terrain. On croirait qu’il y a eu une tempête… Mais c’est bizarre, les arbres sont jeunes, et pourtant ils sont tous à terre. »
L’homme se tenait à genoux dans l’âtre, examinant les cendres avec attention.
« Regarde, on dirait un bijou… »
« Nina ! Viens voir ! Regarde ce que j’ai trouvé. »
Premier jour de vacances pour Beth et Nina. Elles s’étaient dit On bouge tout le temps. Et si on ne partait pas à l’autre bout du monde pour une fois ? On l’a enfin trouvée notre maison isolée, à la lisière des bois… On va remettre le jardin en état, faire quelques travaux.
Depuis ce matin, Beth s’était munie d’une bêche, et réalisait son rêve : recréer le verger qu’elle avait connu chez ses grands-parents. Celui qui embaumait les pommes et dans lequel butinaient les abeilles. Un verger d’autrefois, celui de son enfance.
Nina s’approche, regarde par dessus l’épaule de Beth qui s’est accroupie dans l’herbe. Elle s’assoit à côté de sa compagne, se penche et respire dans son cou.
« Qu’est-ce que tu sens bon… C’est quoi ? T’as trouvé ça en creusant ?
– Ouais, mais pratiquement à la surface. »
Elle gratte doucement la terre incrustée dans le petit objet ouvragé.
» C’est ancien…
– Pas sûr, tu dis toi-même que c’était presque dans l’herbe.
– T’as vu, c’est un camée. On voit un visage sculpté. »
Elle semble pensive et caresse doucement la surface du bijou.
Nina elle aussi effleure l’objet du bout des doigts.
C’est bien un camée. Un pendant d’oreille.
Brusquement, Beth se relève.
« Où tu vas ?
– Je vais le nettoyer !
– Et ton pommier ?! »
Tous les jours, c’est le même rituel : dès que la nuit tombe Nina allume un feu dans leur gigantesque cheminée. Elles laissent s’étirer la soirée, lovées dans leur canapé, l’une contre l’autre, somnolentes, les pieds calés sur le bord du foyer.
Ce soir, elles se sont servies un verre de vin. On perçoit juste la pluie qui caresse les carreaux.
« Qu’est-ce qu’on est bien », soupire Beth. « C’est le paradis…
– Ouais, c’est le bout du monde… Pas une voiture ! »
Beth éclate de rire.
» Pas de réseau non plus ! »
Plus terre à terre, Nina ironise :
« Et bientôt plus de bois, plus de fuel… Premier hiver ici, faudrait peut-être se réveiller ! Au fait : et ta boucle ? »
Beth reste silencieuse un moment.
« Ça va pas te plaire… »
Elle est soudain devenue grave. Ses yeux se sont assombris et l’espace d’un court instant Nina y perçoit une lueur étrange. Beth sort délicatement le pendant d’oreille de la poche de son jean et ouvre sa main. Nina s’exclame :
« Elle est super belle ! Ça a l’air vraiment ancien…
– 1735″, murmure Beth.
» Quoi ?
– Comme notre maison je suppose… enfin je dis ça comme ça… »
Nina l’interroge du regard. Elle examine le bijou.
« C’est de l’or, c‘est sûr. Et cette couleur… C’est dingue, on dirait du sang. Qu’est ce que c’est fin ! Et ce visage… ! »
Beth retourne le camée.
« On peut l’ouvrir. Je l’ai pas vu tout de suite.
– Putain c’est quoi ce délire ?! Horrifiée, Nina s’est levée d’un bon. Tu vas me virer ce truc de la maison ! Beth a refermé le bijou. Dis moi que je rêve… C’est pas une dent ? Si ! C’est une dent ! »
Mortifiée, Beth a enfoui la boucle d’oreille dans son poing comme pour la protéger de Nina.
« Tu vas la mettre où ? C’est dégueulasse. Je ne veux plus la voir ! »
Les paroles de Nina la transpercent et la poursuivent tandis qu’elle sort de la maison.
Le lendemain, Nina s’est réveillée en proie à un malaise diffus. Un cauchemar sans doute. Elle n’arrive pas à se souvenir. Son corps lui fait mal et elle descend les escaliers avec peine. Elle reste pétrifiée quand elle entre dans la cuisine.
» Tu l’as mise !
– Oui, mais j’ai jeté la dent ! « , s’exclame Beth, éclatante et radieuse. « Alors je veux rien entendre. »
Nina ne dira rien. Mais une crainte confuse a pris naissance aux creux de ses reins, comme un mal inquiétant, un danger qui menace.
Nina est seule dans la chambre. Elle a à nouveau très mal dormi. Un rêve bizarre. Sa tête lui fait mal. Et Beth qui a décidé de changer les meubles de place… Ça grince, ça résonne… Elle entend des chocs, des fauteuils qui heurtent les murs.
Je vais l’aider…
Et toujours cette pluie qui martèle les vitres.
« Où t’as trouvé toutes ces vieilleries ?
– Dans la grange. »
Un bougeoir en étain, de vieux rideaux informes et poussiéreux, une lampe à pétrole désuète, des napperons en lin qui semblent bourrés de vermine.
« Tu veux faire une brocante ? »
Beth éclate de rire, saisit les rideaux.
» Je remets tout ça en place ! »
Nina se sent fiévreuse et n’a pas la force de s’interposer. Je remonte me coucher.
Une odeur…
Déjà dans l’escalier, et maintenant dans notre chambre. Un parfum suave et chaud a imprégné les lieux en son absence.
Tandis qu’elle s’endort, nauséeuse, le parfum résineux s’infiltre sous les draps et pénètre sa chair.
Elle s’est réveillée en sueur, paniquée. Il y a quelqu’un dans la chambre. Une présence.
Affolée, elle trouve néanmoins la force d’appuyer sur l’interrupteur. Rien. Personne. Une illusion. Il n’y a que Beth, allongée à ses côtés, splendide et insolente. Nina l’observe. Et puis elle voit le camée enfoui dans sa chevelure brune, comme une tâche de sang vermillon à la base de son crâne. Elle étudie la ciselure du bijou, admire sa finesse. Ce portrait d’un blanc laiteux, translucide. On pourrait presque croire à de la peau humaine.
Soudain son cœur s’emballe. Une émotion terrible la paralyse.
» Où est-ce qu’on les a mises ? »
Tremblante, elle sort de la pièce, traverse le couloir, et va jusqu’à la vieille armoire qu’elles n’ont jamais réussi à déplacer.
Les photos sépia qui trainaient au fond d’un tiroir sont bien là. Et sur l’une d’elle, une femme adossée fièrement à la porte de la maison. Au verso : Signature 1945
Elle détaille la propriétaire. Son tailleur strict. Son expression sombre et austère… et pourtant obsédante… hypnotisante. Et puis…
» J’avais raison… Tu portes bien sa boucle d’oreille. »
Nina se tient au mur pour ne pas tomber. Mais des effluves écœurantes d’eau croupie semblent s’en dégager.
Un bruit sourd la fait sursauter. Beth s’est réveillée.
Lorsque Nina découvre Beth, son sang se glace dans ses veines. Sa femme est assise dans leur lit. Elle murmure une litanie sans fin qu’elle seule peut comprendre. Au creux de sa main, le camée est ouvert… La relique n’a jamais quitté son écrin.
Nina a reculé, lentement, sans un bruit, avant de se réfugier dans la cuisine où elle se tapit comme un animal blessé.
« Je dois perdre la raison. Ça n’a pas de sens… c’est ça : je deviens folle. »
Dehors le vent gémit et hurle, s’enroulant autour de la bâtisse tandis qu’une pluie diluvienne s’abat sur le toit. Les pierres sont gelées et l’état de Nina empire. Elle est secouée de tremblements qu’elle ne peut maîtriser. Elle se sent si faible… et ce goût terreux dans sa bouche…
Des bruits sourds venant du jardin la tirent de la léthargie bienfaisante dans laquelle elle avait sombré.
Des trombes d’eau frappent les vitres dans l’aube naissante. Elle aperçoit Beth au cœur du déluge. Celle-ci semble se battre, lève les bras, s’arc-boute. Son corps se plie et se relève… Et toujours ces coups d’une violence extrême.
Beth revient, ruisselante, et boueuse, tenant une hache, et dit dans un souffle :
» J’ai fini… C’était une pâture. On pourra remettre des bêtes. »
Nina s’est figée. Son cœur cogne dans sa poitrine.
Tandis que Beth remonte lourdement l’escalier vers leur chambre Nina regarde par la porte restée entrouverte.
« Ce n’était pas sa voix… »
Elle avance lentement, et marche dans un jardin qu’elle ne reconnaît plus.
Beth a sauvagement détruit son verger à coups de hache.
Elle avait déraciné les jeunes arbres qu’elle aimait tant, arraché leurs premières branches, avait décapité leur cime. Elle les avait massacré un à un. Méthodiquement.
Au milieu de cet anéantissement Nina errait, abattue, comme rouée de coups.
L’étrange sensation d’être observée lui fit lever la tête vers la fenêtre de leur chambre. Un long frisson la parcouru alors. Derrière les carreaux se tenait un visage. Celui-ci ondulait, mouvant, changeant de nature. Ses cheveux étaient relevés, comme sur le bijou qu’elle portait à l’oreille. Et ces yeux… Ce regard était celui de la femme sur la photo.
Beth n’existait plus.
Nina su soudain de manière indubitable ce qui lui restait à accomplir. À la limite de la transe, et trempée jusqu’aux os, elle retourna dans la maison.
Dans la cheminée, elle alluma un feu, véritable brasier susceptible d’avaler tous les démons de l’enfer. Elle se devait d’annihiler l’être infâme qui avait prit possession de sa femme.
Portée par son amour, et animée d’une ferveur passionnée, elle commença à gravir les marches du vieil escalier.
Image : Enrique Meseguer – Pixabay
Eh bien, je ne te remercie pas pour ce texte. Je pars en vacances dans une heure avec ma femme dans une maison perdue au bout d’un chemin dans le Poitou, avec pommiers dans le jardin, cheminée et une bonne bouteille de vin… Ce récit me fait flipper d’avance.
Plaisanterie mise à part, je suis très fan de cette proposition de genre fantastique. Le jeu de contrastes est une totale réussite, des images rassurantes, chaleureuses au début, un jardin, une cheminée, un couple qui va bien…Puis peu à peu, avec l’arrivée de la boucle d’oreilles, les images se déforment, s’étirent dans tous les sens. Les sensations physiques prennent une place essentielle (le froid, le bruit, la pluie…). On entend presque les cris. Et c’est là tout le secret du genre fantastique, en tant que lecteur j’ai ajouté des sensations qui ne sont pas écrites. Je pose entre les lignes ma propre ambiance. J’entre en empathie avec le texte.
Allez finalement, sans rancune, et merci beaucoup pour cet excellent moment de lecture.
Au début, on en voudrait de ce bonheur installé dans un paradis. Le décor est rapidement planté, de façon efficace avec ce qu’il faut de détails pour qu’on s’imagine vraiment l’ensemble. Puis ça tourne au cauchemar… l’eau qui frôlait les carreaux se met à tomber à verse puis la tempête… pour retrouver le début… un jardin de jeunes arbres saccagés. Tout dans la maîtrise des éléments. Bruits, odeurs, tout y est… c’est très réussi, fluide, léger, glacial. On le lit d’un trait… et on change ses plans de vacances 😉
Thriller très efficace, à ne pas lire le soir … Ca m’a rappelé un peu une ambiance à la Stephen King.
Il m’a fallu le lire deux fois pour comprendre que le tout premier paragraphe était une situation présente résultant de l’histoire passée (Beth ayant été tuée/brûlée dans le feu purificateur de la cheminée). Il faudrait une séparation ostensible, plus marquée. Ce paragraphe aurait aussi pu se situer à la fin, pour imaginer qu’après la nouvelle découverte du camée l’horreur de la possession allait se répéter pour l’homme ou la femme, et ainsi de suite pour l’éternité.
Je n’ai pas une dent contre les camées, mais le bijou devait être bien dodu pour abriter une dent, et lourd à porter en boucle d’oreille.
Pour la forme, il y a des guillemets de dialogue manquants ou à l’envers.
Ah, je vais regarder. Ça doit venir de moi qui les a repris (Eevlys m’a en outre demandé les règles à ce sujet et je venais même de lui rédiger des exemples !). Je relis et corrige ceux que je retrouve.
Comme Trados, je n’avais pas compris à la première lecture que le premier paragraphe était postérieur aux faits, et j’ai cru un moment à un cafouillage de l’auteure quand on est avec deux femmes et non plus un couple homme/femme (pardon !). Cela m’apprendra à lire trop vite car la transition (nous sommes devant un fondu enchaîné) est bien présente : « On dirait un bijou » > « regarde ce que j’ai trouvé » avec le prénom… Ou alors il faut en effet mettre un petit panneau indicateur discret et subtil supplémentaire pour les lecteurs gâteux comme nous. Toutefois, en journalisme, par exemple, on nous apprend que si 1 seul lecteur n’a pas compris le texte, alors il faut le reprendre. Bon, on est en littérature, mais pour autant quand on est dans le « genre » comme ici, c’est de l’écriture qui fonctionne au moins à moitié grâce à de la mécanique d’horlogerie. Enfin, je ne dirais pas comme Trados, et je laisserais ce paragraphe en début pour péter la linéarité, ça fait toujours du bien.
Hormis ce détail, cette nouvelle est réussie. Eevlys travaille de textes en textes un fantastique qui correspond parfaitement à son style bien à elle d’écriture (beaucoup d’images ou de scènes elliptiques qui participent du climat que se fabrique le lecteur, ou plutôt le stimule, le favorise). Avec je crois tout de même une vigilance à avoir : ne pas trop jouer sur les dialogues brefs, « suspendus dans l’air » (on ne voit ni les décors ni les protagonistes) lorsqu’il s’agit de personnages qui ne sont pas (pas encore du moins) étranges. Ca marche avec des freaks, un monde parallèle, des personnages qui virent au monstrueux (cf la nouvelle du phonographiste mortuaire), mais moins pour des scènes ordinaires ; ce qui revient à se lancer dans l’exercice consistant à écrire des dialogues qui semblent banals mais qui en fait exprimeraient beaucoup en sous-texte) et qui est très difficile à tenir car c’est au risque de se planter et d’obtenir des dialogues… simplement banals. En gros atelier d’écriture chez Aleph il y a trois ans j’ai justement fait travailler un groupe sur cette problématique des dialogues : quand sont-ils banals simplement ? Ou banals inquiétants (ou décisifs, plus graves que ce qu’ils ne disent, pleins de sous-entendus, etc.) ? à partir d’exemple tirés chez James Sallis, Naipaul, Steinbeck… C’est très difficile, sinon casse-gueule, à restituer car l’auteur entend dans sa tête l’intention qu’il met dans les dialogues, et cela ne ressort pas forcément pour le lecteur. Enfin, l’étrange dans les personnages (et donc via les dialogues) fonctionne -mais là c’est mon avis- mieux en fantastique contemporain (une rupture dans le réel. Pour faire vite : du David Lynch par ex.), moins en fantastique classique (le monstre. Et ici le camée est le monstre). Le fantastique classique va je pense davantage décrire/suggérer, le contemporain davantage désorienter/faire courir l’imaginaire, les angoisses.
Aussi, je trouve qu’il y a de nombreux endroits dans ce texte -car on est en fantastique et que c’est un boulot de broderie, de dentelle- où on pourrait carrément virer les dialogues et les rapporter au discours indirect ou simplement décrire les faits. A la différence d’autres nouvelles où les dialogues ont une fonction supplémentaire à celle de l’échange d’infos entre personnages ou envers le lecteur (soit ajouter au climat), ici ils ne me paraissent pas tous indispensables. Mais je fais vraiment mon chieur ici car cette nouvelle tient très bien la route.
Alors ça, c’est du Eevlys ! Avec un don certain dans le genre.
Moi non plus, je n’avais pas percuté que le premier paragraphe venait après. Il a fallu que je reprenne la lecture pour y voir plus clair.
C’est glaçant et très bien écrit. Le malaise s’installe au fur et à mesure du mal qui habite Nina, je trouve cela très habile. On sent petit à petit comme tout se dérègle.
Une bonne lecture à faire : de préférence par un beau matin ensoleillé en plein coeur d’une ville et sans camée dans sa maison !
Bravo !
Ktou 14
Bonjour à tous,
Merci pour tous vos commentaires.
Ça va les vacances Simon ? Tout se passe bien ? Rien de bizarre ?
Trados, très chouette le jeu de mot. Un peu lourd le camée, c’est sûr. Mais c’était peut-être une toute petite dent ? 😉
Alors ce début…
Je l’ai placé là ce passage pour que tout le monde se dise : mais qu’à–t-il bien pu se passer dans cette maison ?
Un petit peu foiré…
Super intéressant Francis ce que vous dites sur les dialogues. Faut vraiment se mettre à la place du lecteur. De celui qui reçoit. Et se demander quelle intention on a quand on fait un dialogue. Ce qu’on veut faire passer. Par qui ? Pourquoi et comment ?
Et puis choisir son mode d’écriture par rapport au thème, au sujet. En fait bien réfléchir avant de commencer. Faut que le fond et la forme correspondent ? ou pas, et du coup on fait du « décalé » ?
J’ai un petit peu pigé ou pas du tout ?…
A Eevlys :
Oui; si. Par exemple j’expliquais ces jours-ci (et pourtant c’est évident, mais bon, il faut le montrer parfois pour que les gens se rendent compte) que le mode de focalication va influer sur l’intrigue d’un polar, comme également le choix du temps de narration principalement à cause de scènes d’action ou non, s’il y en a ou non. Il y a forcément une adéquation …
« Et puis choisir son mode d’écriture par rapport au thème, au sujet. En fait bien réfléchir avant de commencer. Faut que le fond et la forme correspondent ? ou pas, et du coup on fait du « décalé » ?
J’ai un petit peu pigé ou pas du tout ?… »
A mon avis, oui, c’est exactement cela 🙂
… Et puis une pensée pour Khéa qui n’a pas participé et dont j’aime beaucoup les textes. J’attendais de te lire, alors à très bientôt.
Hormis l’orage le jour de l’arrivée…
Tout va bien, pour l’instant!
Merci!
Dialogues?? C’est compliqué… c’est ma hantise… dans ce texte j’avais trouvé qu’on était dans une conversation naturelle, banale certes, mais c’était le calme avant la tempête…Donc je vais me donner pour contrainte de trouver des personnages bavards pour mon prochain texte…
Et moi je vais les restreindre! ou sinon si j’en ai trop, je peux distribuer ; )
Oui c’est sûr, c’est évident.
Mais il y a une différence entre comprendre la théorie et mettre en pratique. Enfin le digérer, l’intégrer.