Gloire à vous qui supportez les tortures de cet atelier d’écriture ! Et puis, tout de même : gloire au coquelicot !
Le 23 juin dernier, j’ai en effet entendu sur France Inter une belle chronique de François Morel intitulée Gloire au coquelicot ! La voici :
Cette gloire concédée à une si fragile fleur, m’a fait me souvenir d’un thème d’atelier que je voulais vous infliger depuis longtemps : celui de l’éloge de quelque chose de dérisoire ou d’extraordinaire, d’une petite ou d’une grande réussite, d’une petite ou une grande gloire ou fierté. Ce que je vous propose est simple, et vous avez le choix :
– Soit de nous écrire l’éloge de ce que vous voulez, de qui vous voulez (quoiqu’il y a nombre de personnages sinistres qu’on évitera, mais je n’ai pas d’inquiétude). Vous pouvez le faire sérieusement ou non, en dégainant lyrisme et envolées de vocabulaire, avec des images grandioses ou un minimalisme décroissant (c’est-à-dire pas d’effets spéciaux superfétatoires, ni feux d’artifice), avec affection et émotion ; avec des vibratos dans le clavier et des larmes d’émotion admirative sur l’écran. Ce panégyrique peut être écrit sous forme de chronique, de billet, de « lettre ouverte à »…
– Soit de nous écrire une nouvelle qui met en scène un ou des actes menant à une petite ou une grande gloire (en vous inspirant, ou pas du tout, d’un vécu personnel). C’est-à-dire une réussite, un succès, un acte glorieux dont la personne qui l’a accomplie peut être fière : la première fois que vous avez fait du vélo sans petites roues ; comment vous avez résolu le théorème de Fermat en réfléchissant sous la douche ; comment vous avez arrêté de boire et fumer tout en maîtrisant votre bégaiement de naissance ; comment vous avez sauvé dix personnes en traversant à cloche-pied un torrent de lave en Sicile ; comment vous avez intrigué pour que ce sale c… du bureau 227, et ce pour le bien de tous, soit viré ; comment vous avez accroché un tableau droit sur ce mur friable sans faire de trou dans lequel pourrait passer le marteau entier ; comment vous avez résolu un cold case ; comment vous avez enfin osé goûter aux huîtres ; comment… Qu’importe : sachant qu’il n’y a pas en fait de petites réussites, ce qu’il faut considérer, c’est plutôt une question de petites ou de grandes répercussions sur soi ou sur les autres (et j’ai écrit « vous »… ce peut être évidemment « votre personnage », celui d’une fiction. Et puis vous avez/il-elle a réussi tout cela peut-être même d’un seul coup, un matin particulièrement tonique).
Allez, c’est parti…. Je sais que vous allez y arriver… Et en plus tout le monde et vous-même en tirerez de la fierté. Alors, hein… !
PS : ne me faites pas le coup de faire l’éloge de cet atelier ou de son animateur. C’est interdit !
Image : FM + Midjourney.
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