Bertille était toujours sous l’émerveillement de la découverte de cette maison, au hasard de ses recherches immobilières sur les sites d’agences en ligne. Elle avait su que ce serait celle-ci et aucune autre dès que la photo s’en était affichée sur son écran. Elle l’avait visitée un jeudi à 14 heures, signé la promesse de vente à 15 heures de ce même jeudi.
Sa maison nouvellement acquise portait le nom de “Villa Antoinette”, idéalement située à quelques centaines de mètres du vieux Lille, son quartier favori, au 6 avenue Verdi à La Madeleine. Mitoyenne, toute en hauteur sur trois niveaux ; sur le devant un portillon ouvrant sur un jardinet à l’anglaise ; la façade en briques rouges, typiques du Nord, parsemée de quelques briques blanches ; les grandes et superbes huisseries d’origine ; la toiture en ardoise et tuiles… L’intérieur n’avait rien à envier à l’extérieur, autant de cachet: de hauts plafonds mettant en valeur l’espace et la luminosité de chaque pièce ; la véranda sur l’arrière de la maison avec une verrière, magnifique puits de lumière, ouvrant sur une courette pavée, domaine de buissons d’hortensias sur lesquels veillait un auguste lilas. La “villa” de Bertille était un trésor de charme enveloppant doté d’une âme, celle des vieilles pierres, elle en était convaincue.
Elle y avait emménagé depuis quelques semaines ; les cartons étaient enfin tous vidés, les meubles avaient trouvé leur place, les choses suivaient leur cours.
La cave, Bertille ne l’avait pas encore explorée pour le moment, juste un tour rapide le jour de la visite. Les cartons à descendre en seraient donc l’occasion. L’image de la caverne d’Ali Baba l’amusa, peut-être allait-elle découvrir quelques trésors oubliés. Une porte sous l’escalier du premier étage y menait, une ampoule suspendue à son fil électrique éclairait les quelques marches un peu raides qui y descendaient, à gauche un soupirail grillagé et vitré était une petite ouverture sur la rue.
Elle décida d’aller jeter un coup d’œil pour voir où elle pouvait entreposer les cartons avant de se lancer dans cette dernière ligne droite de rangement. Elle ouvrit le verrou puis la porte, alluma la lumière, descendit les marches vite fait, sursauta violemment en se mettant à crier !
Il était là, assis au milieu de la cave, sur une valise déformée et bombardée d’autocollants. Il avait sursauté en même temps que Bertille, mais pas un son n’était sorti de sa bouche sûrement parce qu’il semblait reprendre son souffle comme après un 100 mètres en pleine canicule. Il s’épongeait le front avec un grand mouchoir blanc tendance grisâtre, transpirant, haletant, le visage bouffi et rouge. Il semblait sorti d’une autre époque avec sa chemisette à fleurs aux couleurs criardes, son bob trop grand sur la tête, son bermuda écru, ses chaussettes et ses sandalettes, un appareil photo pendu autour de son cou par une petite courroie.
Bertille s’était appuyée sur le mur, aux prises avec des tremblements incontrôlables, incapable de bouger face à cet inconnu qui semblait aussi surpris qu’elle de cette rencontre inattendue dans cette cave.
Lui, était resté assis sur sa valise, bouche bée, l’air ahuri.
Surpassant un peu sa panique, Bertille commença à le marteler de questions “Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? Comment êtes-vous entré ?”. Son cerveau tournait à toute vitesse ; par le soupirail c’était inconcevable, la seule possibilité était par la porte d’entrée, sûrement à un moment où elle était occupée à l’étage ou dans la cour, elle ne l’avait pas entendu, il devait la guetter. Sa main chercha fébrilement son portable dans la poche… indéniablement vide. Pourtant… elle aurait juré… elle l’avait sûrement posé sur la table du salon, il fallait qu’elle arrive à remonter, en faisant vite, il ne devrait pas avoir le temps de l’en empêcher, elle fermerait le verrou de la porte, le piégeant et appellerait la police.
Sûrement un aliéné échappé d’un asile ou quelque chose comme ça dans le coin ; il était accoutré comme un touriste revenant d’Hawaï, dans les années 60… sauf que c’était le mois de novembre et dans le Nord de la France.
Elle s’apprêtait à mettre son plan d’évasion à exécution lorsqu’elle l’entendit répondre :
« Et vous ? »
Ce fut plus fort qu’elle. Elle répondit en criant, mélange de frayeur, de stupeur, de fureur :
« C’est ma maison ! Vous êtes chez moi !
– Non, c’est… »
Sa phrase resta en suspens, il se leva, la regarda, elle se plaqua un peu plus contre le mur, comme pour y disparaître, à la façon de Passe-muraille. Il continua :
« Vous êtes dans cette maison depuis quand ? »
Cet homme marchait vraiment sur la tête, cette question n’avait aucun sens, il retournait la situation.
« Depuis quelques semaines, mais qui êtes-vous ? »
Il retourna s’asseoir sur sa valise qui en profita pour se déformer un peu plus, se remit à s’éponger le front, visiblement très perturbé par la réponse de Bertille.
Il regardait autour de lui, déboussolé. Il revint à elle qui ne pensait plus à récupérer son portable ni à enfermer l’inconnu dans la cave, intriguée presque hypnotisée par le personnage, elle voulait comprendre cette situation que son esprit analysait comme irréelle. Il enchaînait les questions de sa voix un peu nasillarde, à qui avait-elle acheté cette maison ? Dans quelles conditions ? ; elle l’avait acheté par l’intermédiaire d’un notaire de Lille, une histoire d’héritage à un vague petit-cousin dans le Gers à la mort de la propriétaire.
Tout ça devenait de plus en plus étrange, elle parlait avec un intrus en horrible chemise hawaïenne des transactions d’achat de sa maison dans la cave ! La méfiance se détachait de plus en plus d’elle mais elle ne savait expliquer pourquoi. Une seule question la taraudait “qui était-il ?” Il semblait sincèrement abasourdi par ce qu’elle lui disait.
« Nous sommes en quelle année ?
– 2008… »
Il plongea dans une profonde réflexion, la bouche tordue, les yeux plissés, aucun doute, tout cela lui demandait un gros effort :
« Ce qui signifie que Violette est partie, à son tour. Je pars en voyage quelques petites années, je reviens et hop envolée. Mais pourquoi on ne m’a pas prévenu ? »
Il accompagna cette dernière phrase d’un regard réprobateur et rancunier au plafond de la cave, comme s’il s’adressait à quelqu’un qui s’y serait installé. Bertille leva les yeux à son tour, ne vit que l’ampoule statique et une araignée toute aussi immobile, chacune accrochée au bout de son fil. Elle recommença à penser que cet homme était vraiment un illuminé. Devant l’air un peu perplexe de Bertille, il se lança dans des explications :
« Vous voyez, je pars en voyage très souvent et longtemps. J’adore voyager, prendre l’avion, aller à l’autre bout du monde, tout visiter, découvrir. Regardez, à chaque voyage, découverte de pays, ville, monument, je colle un autocollant sur ma valise, elle pourrait vous en raconter. Mon appareil photo aussi,, toujours 4 pellicules d’avance, c’est la règle. »
Au tour de Bertille d’être bouche bée devant ce bonhomme qui s’animait en parlant de sa passion du voyage, elle s’était même laissée aller à s’asseoir sur le sol cimenté de la cave, circonspecte,…
Il continua :
« Tout ça pour vous dire qu’à chaque retour, je fais escale ici, dans cette cave pour me poser avant de repartir. Voyager est fatigant, croyez-moi. Oh, mais quelle impolitesse de ma part, pardon, je ne me suis pas présenté. Marcel… enchanté. »
Escale dans la cave… mais pourquoi dans la cave? Le bon sens avait définitivement quitté l’hurluberlu Marcel. Bertille n’eut pas le temps de répondre, il enchaîna :
» Bertille, un peu vieillot, mais gentil prénom. »
Comment connaissait-il son prénom ? L’idée d’un psychopathe organisé ayant repéré et étudié sa proie depuis des semaines revint s’imposer à son esprit. Elle se releva comme propulsée par un ressort, mue par un instinct de fuite pour sa survie. Il ne sourcilla même pas :
« Vous ne connaissez pas l’histoire de cette maison, je suppose ? Non, c’est évident. Rasseyez-vous et écoutez ».
Le ressort céda, l’instinct de survie fut baillonné, Bertille eut la sensation que deux mains invisibles lui appuyaient doucement sur les épaules pour l’aider à s’asseoir.
Marcel réajusta son bob et commença son histoire :
« Cette maison a été achevée en juin 1913 après 3 ans de construction. Une belle maison bourgeoise, vous en conviendrez. Le propriétaire, architecte de métier, avait une fille qu’il aimait plus que tout au monde, Antoinette. Il baptisa donc sa maison “Villa Antoinette”.
Il s’arrêta, s’épongea à nouveau le visage luisant de transpiration. Bertille trouvait qu’il faisait plutôt frais dans sa cave, il devait souffrir d’un dérèglement de la thyroïde…
« Et puis, la grande guerre est arrivée, l’architecte fut envoyé au front. Antoinette resta ici avec sa mère. Les voisins venaient se réfugier dans cette cave pendant les bombardements parce qu’elle était la plus grande de la rue. »
Bertille se retrouva propulsée plus d’un siècle en arrière. Elle avait des images de parents, enfants, jeunes, vieux, serrés dans cette cave, le bruit des bombardements au-dessus d’eux, la peur, la trop longue attente que tout s’arrête, le silence et sûrement des conversations comme pour conjurer le sort. Elle fut arrachée à son voyage dans le passé lorsqu’il reprit :
« Le père ne revint jamais, tombé au champ d’honneur, sa mère ne survécut pas à l’annonce de la mort de son mari, laissant Antoinette seule. Elle avait 18 ans. Elle tomba amoureuse du notaire s’occupant de la succession, qui lui tomba amoureux de l’héritage et de la maison. Elle se retrouva mariée en moins de temps qu’il ne faut pour dire “Oui”.. Ils eurent une petite fille, Violette en 1920. L’adoration d’Antoinette. Mes parents et moi habitions la maison d’en face, vous regarderez à l’occasion. Je passais donc mon temps à les observer, surtout Violette qui jouait tout le temps avec un ruban bleu.
Il sortit à nouveau son affreux mouchoir. “ Encore à s’éponger le front ! Il a un vrai problème de température corporelle intérieure, il commence à faire froid dans cette cave. “ Bertille eut un frisson.
« La seconde guerre est arrivée, elle aussi. Et la cave est redevenue refuge. Je me rappelle qu’il y avait un vieux canapé, une table sur trois pieds, quelques malles remplies de vieux linge de maison sous le soupirail. A chaque alerte de bombardements, je courais plus vite que tout le monde pour arriver le premier. Je voulais ma place à côté de Violette, entre les malles. Elle m’attendait là, pas loin d’où vous êtes, tenant son ruban bleu qu’elle n’aurait laissé pour rien au monde, même sous les bombardements. »
Nouvelle pause, mais pour enlever son bob le temps d’essuyer son crâne dégarni ; 40, 50 ans, impossible de lui donner un âge.
« Le notaire a succombé à une attaque. Violette est restée avec sa mère, ne s’est jamais mariée. J’ai entamé mon tour du monde pendant plusieurs années. J’ai senti l’appel du pays me rattraper, l’envie de rentrer. Mais avant, je voulais aller voir une petite île de l’archipel d’Hawaï, un dernier volcan à découvrir; avant le retour définitif. J’ai embarqué à bord d’un petit avion de tourisme. Les dernières nouvelles sont qu’il a disparu des radars, comme ça, avec l’équipage et moi.. C’est la vie ! »
Incompréhension totale, brouillard, Bertille hésitait à comprendre ce qu’il était en train de lui dire.
« Depuis, je voyage beaucoup plus simplement. Je prends l’avion pour la destination que je veux, ni vu ni connu. Je profite de mon voyage. Mais pour en revenir à mon histoire, après cette disparition inexpliquée sauf pour les poissons du Pacifique, je suis revenu là où j’avais vécu les meilleurs moments de ma vie, ici dans cette cave, à côté de Violette au rythme de la sirène d’alarme. La première fois qu’elle m’a vue, ça a été un choc, vous imaginez… Oui, vous imaginez, évidemment. Et puis, c’est devenu comme un rituel, un rendez-vous entre elle et moi, à chacun de mes retours, je venais m’asseoir en attendant qu’elle descende. Je lui racontais mes voyages, à elle qui ne sortait jamais plus loin que les rues de la Madeleine et de Lille. Antoinette ne m’a jamais vu, elle passait quelquefois à côté de moi pourtant mais seule Violette me voyait. Un lien particulier. C’est elle qui m’a appris qu’ Antoinette avait rejoint ses parents, elle était tellement triste et je ne pouvais pas la serrer dans mes bras pour la consoler. »
Cette fois-ci la pause fut due à un long soupir de tristesse. Il se remit debout comme un diable jaillissant de sa boîte :
« Bon, eh bien il ne me reste plus qu’à vous saluer, je crois qu’il est enfin temps que j’arrête de voyager, cette fois-ci je suis attendu. Bertille, c’est gentil, ça va bien avec la maison. »
Il la salua de son bob dans une révérence un peu ridicule, prit sa valise, regarda quelque chose du côté du soupirail, sourit :
« Il me semble que cette cave n’a pas été complètement vidée. »
Elle suivit son regard, une table sur trois pieds était dans un coin de la cave appuyée sur une vieille malle poussiéreuse sous le soupirail. Elle se releva, engourdie, il faisait vraiment froid dans cette cave. Elle ne se retourna pas, elle savait que Marcel s’était envolé à son tour. Elle s’approcha de la malle, en sortit un ruban bleu qui dépassait légèrement, l’enroula avec délicatesse, presque cérémonieusement, le mit dans sa poche… sentit son portable…
(Une découverte peut en cacher une autre ?…)
Photographie : maisons du vieux Lille : cc- Viviane6276 – Flickr
Khea m’avoué sur le ton de « je suis en colère contre moi-même », qu’elle était très insatisfaite de son texte. Je trouve qu’elle est très sévère : hormis peut-être la chute (« Elle s’approcha de la malle, en sortit un ruban bleu qui dépassait légèrement, l’enroula avec délicatesse, presque cérémonieusement, le mit dans sa poche… sentit son portable… (Une découverte peut en cacher une autre ?… »… humm, j’y reviens plus bas) tout me semble être absolument bien mené dans cette histoire de découverte de fantôme bienveillant, ou plutôt de « l’esprit du lieu », en quelque sorte, qui doit en effet mener à d’autres découvertes : les descriptions, les focalisations et les réticences possibles du lecteur (les réflexions in petto des personnages neutralisent les objections, permettent d’accepter le postulat fantastique), les dialogues progressifs qui sont crédibles, une histoire passée déjà riche… Bref que des matériaux justes et bien posés… En fait, je me demande si :
1- Khéa n’est pas en rogne pare qu’il y a un truc qu’elle voulait dire, qui n’y est pas, et en tout cas que je ne discerne pas.
2- Ou si c’est parce que sa chute est un peu… Euh… Aux fraises, tout de même, certes. Elle ne dit rien, cette chute, ni même ne me paraît être claire…
Je soupçonne une écriture aisée au fil de la plume, et tout ce truc qui nait, enfle, vit malgré son auteure qui regarde étonnée l‘histoire se remplir seule comme la cave : mais voilà, pour aller où ? D’où la chute précipitée alors que là, excusez du peu, on a une grosse mise en place de premier chapitre de roman. En fait j’arrêterais à « Elle ne se retourna pas, elle savait que Marcel s’était envolé à son tour. »… et hop, chapitre deux (et on se retrouverait aux antipodes, ou bien avant ou bien après, etc.) et sans même parler du ruban tout de suite, et peut-être même plus jamais de Marcel ou alors 300 pages plus loin. Le problème, c’est qu’il y a un gros budget en kinopanorama, film en costumes, dolby surround qui a été voté et mis en application magistralement… mais la prod’ a dit qu’il faut déjà finir l’histoire. Pfff.
Une suggestion, mais je suis moi-même moyennement convaincu ; genre finir ainsi, façon de clore :
« [Elle ne se retourna pas, elle savait que Marcel s’était envolé à son tour]. Elle s’approcha de la malle, posa une main sur le couvercle, hésita, eut le sentiment soudain qu’elle n’avait pas le droit puis la retira, remonta l’escalier, traversa le couloir, sortit dans la rue. Il était assis sur le trottoir d’en face. Il souriait sous son impossible bob. »
(Genre : pour essayer de dire quelque chose qui ferme la nouvelle (et non pas qui ouvre, la découverte du ruban appellant une suite je trouve) : c’est-à-dire que l’esprit des lieux la dissuade de connaître cette maison qui a trop d’histoire/qu’elle ferait mieux d’aller voyager, de le suivre, que de s’attacher à ce lieu somme toute tragique… (Oui, certes, bof).
(Le mieux pour clore c’est d’écrire les 300 pages suivantes, je pense 🙂
Bonjour Khéa, voilà une bien jolie histoire pleine de suspense. J’ai beaucoup aimé la description du vieux bonhomme qui le rendrait immédiatement sympathique s’il n’était pas si mystérieux. Je suis d’accord avec Francis sur la chute. Par contre, j’ai trouvé que la découverte du ruban était un twist bien trouvé mais c’est vrai qu’on reste un peu sur notre faim. Mais après tout c’était peut être le but ? Et à part ça, juste un détail de rien du tout qui n’enlève rien à la qualité de l’histoire mais j’aurais aimé que le passage du cri traine un peu plus en longueur. Je l’ai relu pour savoir si je devais avoir peur ou non 🙂
En tous cas bravo pour cette jolie histoire, aucune raison d’être en colère.
Bonjour Khéa! Ton texte est fluide et accrocheur dès les premières lignes. Tu réussis à laisser planer le doute sur la réelle identité de Marcel jusqu’à la fin, de façon très habile (je ne suis pas fan du genre fantastique, à moins que ce soit bien mené et je trouve que ce l’est). Je trouve que c’est très réussi mais je retravaillerais la chute si tu demeures dans la nouvelle, pour mieux boucler la boucle!
J’aime beaucoup le personnage du vieux monsieur avec son bob. Il semble très sympathique et drôle . Si tu n’écris pas les 300 pages suivantes de cette nouvelle, peut-être pourras-tu faire revenir ce monsieur sur d’autres nouvelles ? Ce serait marrant de voir la suite de ses aventures 🙂
Bingo, Francis, c’est exactement ça !!! En colère contre moi parce que je n’ai pas réussi ma chute, l’histoire est venue au fur et à mesure, je l’ai laissée me prendre par la main pour m’emmener mais un moment donné j’ai voulu reprendre le contrôle (ou mes esprits 😉 ) et paf. J’avoue que la balade menée par « l’inspiration » m’a laissée en plan sur la fin. Donc grognements, râlerie, coup de pied dans les cartons et vaisselle cassée 😀
Merci Francis pour ce commentaire, j’avais la sensation d’un non-aboutissement, d’un truc désagréablement inachevé, impossible de trouver la sortie. Et en le relisant après votre commentaire, c’est vrai, j’aurais dû m’arrêter à « elle savait que Marcel s’était envolé »( la prod’ aurait demandé un gros plan sur Bertille avec la cave vide en arrière-plan et générique).
– Papillon, merci beaucoup !! C’est vrai que le côté » bouh et sursaut », je l’ai foiré, ça aussi est une raison de ma rogne.
– Mélanie, je partage « je ne suis pas fan du genre fantastique », je n’y étais pas comme un poisson dans l’eau mais je dois avouer que je m’y suis quand même amusée :). Ah cette boucle à boucler m’a pris la tête !!! Merci pour ton commentaire top 🙂
– Dilan, tu sais quoi, j’y pense 😉
Je suis d’accord avec Francis. L’écriture est fluide et tu t’es laissé joliment entraîner par ton histoire. Les personnages sont sympa et le vocabulaire choisi les rend attachant. J’aime l’hurluberlu Marcel avec ces 4 pellicules d’avance (tout est dans le détail) autant que cette Bertille au prénom un peu vieillot mais gentil qui va décidément bien avec la maison. Après, c’est vrai que cette fin proposée par Francis qui s’arrêterait un peu plus haut c’est juste parfait…