C’est fou comme tout ce qui nous entoure peut avoir une influence sur nous. Dame Nature et le climat. Encore une preuve que la Femme a le pouvoir…
Regardez comme les couleurs, la luminosité, le temps peut avoir une incidence sur chacun. Le moral au fil des saisons. Je crois n’avoir jamais vu un sourire sous un parapluie !
L’automne. Les couleurs vives de l’été se ternissent, les feuilles tombent… On aime se balader, mais on sait que ce sont les dernières douceurs. Les couches de vêtements se superposent. On se prépare à s’enfermer, avec une légère nostalgie de l’été. On baisse la tête en marchant, nos pieds bousculent les feuilles mortes.
Puis le froid s’installe. Comme certains rosiers qui changent de couleur au fil des saisons, le teint devient plus pâle. Les journées sont raccourcies. Le temps semble se figer, laissant place aux souvenirs de l’été. Ils sont loin les apéros en terrasse. Ils laissent place aux vins chauds sous les bonnets. On double les pulls, on enfile des gants, étouffant les sensations tactiles. On repense aux beaux jours, enfermé, à l’affût de la chaleur. C’est comme si les souvenirs infusaient dans l’eau chaude de nos tasses. On les inhale… On est nostalgique l’hiver ! On attend, on espère les rayons de soleil. Il est bon lorsqu’il revient. Et les jours s’allongent…
Il est alors temps de s’alléger de ce que l’on a entassé, ruminé. Se parer à revivre, comme une sortie d’hibernation.
Un véritable ménage de printemps ! Essorer l’éponge avant de la passer, faire le tri de ce qui alourdi, encombre. C’est comme ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air s’humecter les lèvres avant de prendre la parole après un long silence.
L’été est à nouveau là. Un nouveau cycle. On s’expose. Le corps fait aussi sa photosynthèse, on se recharge en vitamine D. Tel les fleurs, on s’éclot à ce qui nous entoure, à la Vie.
Par Mourad
Ce texte ressemble à une chronique du temps qui passe. Il n’y a pas de réel personnage, pas de réelle histoire, c’est davantage un texte contemplatif. Il a une tonalité poétique très agréable à lire. On ressent bien le ballet des saisons, les particularités de chacune, quelques éléments descriptifs et quelques éléments de ressenti à chaque étape de l’année… Il me semble que l’équilibre est assez juste entre description et ressenti. En quelque sorte, on se reconnaît bien dans cette petite chronique. On se dit « ah oui, c’est exactement ça ! », avec le plaisir de jolies tournures poétiques qui portent le texte et la lecture que l’on en fait.
Je ne sais pas si le choix du style « chronique » est volontaire. Si c’est le cas, il faut le conserver (d’autant plus qu’il est assez bien mené). Mais j’aurais tendance, dans ce cas, à rajouter par-ci par là des petits détails très concrets (le goût sucré d’une fraise en été, le crissement des pas dans la neige en hiver… simples exemples, bien évidemment !), qui feraient encore plus ressortir, par contraste, la poésie du texte, tout en l’ancrant dans du concret très palpable, presque trivial. Cela en renforcerait la justesse, à mon sens.
Une autre évolution possible est de faire de ce texte une réelle « histoire », le sortir de la chronique, en introduisant un personnage. Le texte tel qu’il est construit à l’heure actuelle deviendrait alors une toile de fond, un contexte, et tout au long de cette année, le personnage créé vivrait, sur fond de changement de saison. Dans ce cas, il faudrait cependant que l’histoire de ce personnage ait une vraie raison de se dérouler sur une année, et d’être particulièrement sensible au changement des saisons, pour que ça ne fasse pas trop « plaqué. A réfléchir si c’est une piste qui intéresse l’auteur!
En effet je souhaitais un texte qui puisse « parler » à tout le monde!
Je ne l’ai pas écrit dans un esprit de chronique, mais c’est pourtant bien ça. Il est sorti ainsi. Écriture tellement spontanée qu’en effet, je n’ai vu que ces « images » de printemps, mais je vais me pencher sur les autres saisons, en rajouter de ci de là.
En revanche, l’histoire avec un personnage, je ne me sens pas encore prêt. Peut-être suis-je trop restreint par les premières idées qui me sont venues. Mais il pourrait être intéressant également que je creuse…
Merci pour ces retours Gaëlle. Il est très flatteur de voir que mon écrit a « une tonalité poétique très agréable à lire ».
Bonsoir Mourad,
J’ai trouvé moi aussi ton texte poétique.
J’aime le côté impersonnel du « on », grâce auquel chacun peut se reconnaître. Je n’introduirais donc pas de personnage (mais c’est mon simple avis!)
J’ai apprécié les références « aux textiles » et au « toucher » de l’automne et de l’hiver. Peut être à introduire pour le printemps et l’été?
Bonne soirée
Bonsoir Mourad,
Une lectrice de plus qui a apprécié les tonalités poétiques et particulièrement la formule « les souvenirs infusaient dans l’eau chaude de nos tasses », un visuel qui a fonctionné à merveille pour moi.
Je ne ressens pas le besoin d’un personnage ici, j’aime l’idée d’une chronique des 4 saisons, avec des références sensorielles peut-être encore plus nombreuses? avec des liens entre la météo et les humeurs?
Merci Justine et Chiara de vos retours!
Je mets tout ça dans un coin de ma tête et tente de poster une modification d’ici la fin du WE! ^^
Chic, on attend de pied ferme d’avoir le plaisir de cette relecture!
Mourad, tu ne tentes pas! tu postes avant la fin de WE, je veux lire la nouvelle version!! 😉 bonne journée
Oui, je renchéris, je veux bien lire les retouches, un peu de poésie fait du bien!!
Eh bien…… quelle pression! J’ai jusqu’à dimanche c’est ça?
Oui Mourad, jusqu’à dimanche soir. Je clôture les commentaires et ferme l’atelier aux alentours de 22h, généralement.
Bon….. je n’ai pas énormément de temps ce week-end. Mais j’ai envie de faire des retouches! Du coup, voici. Mais elles sont discrètes.
C’est fou comme tout ce qui nous entoure peut avoir une influence sur nous. Dame Nature et le climat. Encore une preuve que la Femme a le pouvoir…
Regardez comme les couleurs, la luminosité, le temps peut avoir une incidence sur chacun. Le moral au fil des saisons. Je crois n’avoir jamais vu un sourire sous un parapluie !
L’automne. Les couleurs vives de l’été se ternissent, les feuilles tombent… On aime se balader, mais on sait que ce sont les dernières douceurs. Les couches de vêtements se superposent. On se prépare à s’enfermer, avec une légère nostalgie de l’été. Reviennent les odeurs de l’humidité et de la pluie. Les gouttes qui tombent donnent la cadence, tel un métronome, de l’hiver qui est en route. On baisse la tête en marchant, on remonte son col, nos pieds bousculent les feuilles mortes. Les mailles de laine qui grattent le cou reviennent.
Puis le froid s’installe. Comme certains rosiers qui changent de couleur au fil des saisons, le teint devient plus pâle. Les journées sont raccourcies. Les sons et le temps semblent se figer, laissant place aux souvenirs de l’été. Ils sont loin les apéros en terrasse. Ils laissent place aux vins chauds sous les bonnets. On double les pulls, on enfile des gants, étouffant les sensations tactiles. On repense aux beaux jours, enfermé, à l’affût de la chaleur. C’est comme si les souvenirs infusaient dans l’eau chaude de nos tasses. On les inhale… On est nostalgique l’hiver ! On attend, on espère les rayons de soleil. Il est bon lorsqu’il revient. Et les jours s’allongent…
Il est alors temps de s’alléger de ce que l’on a entassé, ruminé. Se parer à revivre, comme une sortie d’hibernation. Les rayons du soleil, caressant les joues, esquissent des sourires de ses pinceaux éblouissants.
Un véritable ménage de printemps ! Essorer l’éponge avant de la passer, faire le tri de ce qui alourdi, encombre. C’est comme ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air ou s’humecter les lèvres avant de prendre la parole après un long silence.
L’été est à nouveau là. Un nouveau cycle. On s’expose. On retrouve le contact du coton léger. Le corps fait aussi sa photosynthèse, on se recharge en vitamine D. Tel les fleurs, on s’éclot à ce qui nous entoure, à la Vie.
Et tout n’est que cycle, recommencement, sans jamais totalement revenir à la case départ.
C’est toujours aussi agréable à lire, et les rajouts sonnent juste, je trouve.
Petit détail, pour cette phrase là: « Les mailles de laine qui grattent le cou reviennent », j’ai eu envie pour ma part, à la lecture, d’inverser la place du verbe. « Reviennent les mailles de laine qui grattent le cou ». Sans doute une envie pour suivre la poésie du texte.
Bon, voilà, c’est juste pour chipoter 🙂
Merci Gaëlle! Mais oui, il faut chipoter.
merci Mourad!!
toujours aussi poétique…
ah les pulls en laine qui grattent, ça me cause!
j’aime beaucoup « les gouttent qui donnent la cadence comme un métronome ».
J’attends avec encore plus d’impatience les apéros en terrasse et le coton léger!
à bientôt,
Chipoter est un signe d’intérêt!
J’avais en tête de faire une chanson autour de cette idée du moral au fil des saisons… Votre intérêt me motive à me repencher sur la question!